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Le "bébé-médicament" : quelle sera la limite de l'admissible ?

19 février 2012

Sommaire

Introduction

 


 I. UN REMEDE


     1.  Présentation du "bébé-médicament"

          2.  Présentation de la maladie d'Andrès

               3.  Conception du bébé-médicament


II. UN ETRE DESIRE ...


     1. ... par les médecins ?

         2. ... par les religions ?

              3. ... par la société ?


 

Conclusion


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19 février 2012

Introduction


Introduction



   Javier est le premier bébé-médicament né en Espagne en octobre 2008.

   Les bébés-médicaments sont sélectionnés génétiquement par un diagnostic préimplantatoire (DPI) lors d’une fécondation in vitro pour guérir un frère ou une sœur atteint d’une maladie grave. L’embryon sélectionné doit être compatible avec son aîné malade. 

   Pour le cas de Javier, il a été conçu pour guérir son frère Andres, atteint d’une bêta thalassémie majeure, grâce à une greffe du sang de son cordon ombilical.

   L'objectif de cette greffe est que les cellules saines du nouveau-né colonisent la moelle osseuse du frère malade et lui permettent à son tour de fabriquer des globules rouges sains.

   Beaucoup de parents ayant des enfants atteints d'une maladie grave génétique aimeraient avoir recours à cette méthode, se pose alors la question de quelle sera la limite de l'admissible ?

   Pour répondre à cette question, nous verrons tout d'abord si le bébé-médicament est un remède puis si cet être est souhaité par tous.


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19 février 2012

I.

 

I. UN REMEDE ?

 

 

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19 février 2012

1.

     1. Présentation du bébé-médicament

 

C'est quoi ?

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   Un "bébé-médicament", "bébé-docteur" ou encore "bébé du double espoir" est un enfant conçu en deuxième couche et sélectionné génétiquement pour sauver un frère ou une soeur aîné(e) ayant une maladie héréditaire grave.

   Avant d'être choisi, il a subi plusieurs diagnostics pour s'assurer qu'il n'était pas atteint de la même maladie que son frère, et qu'il pouvait être donneur compatible, ce qui permettra d'envisager après sa naissance une greffe de sang du cordon ombilical, riche en cellules souches, ou de moelle osseuse pour guérir son grand frère.
 
 
 
Pour qui ?

    La conception d'un "bébé du double espoir" n'est pas accessible à tous : c'est l'agence de biomédecine qui est chargée de délivrer les autorisations. Pour se faire, il faut que soit démontré le caractère incurable de la maladie de l'aîné pouvant entraîner un décès dans les premières années de vie ainsi que la possibilité d'amélioration décisive de l'état de santé de celui-ci. 
 
  Un consentement écrit et réitéré du couple demandeur est également exigé pour s'assurer que l'enfant n'est pas uniquement désiré pour sauver l'aîné malade.
 
 
 
Depuis quand ?

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   Le  premier  bébé-médicament  est né en 2000 aux Etats-Unis et a permis de sauver Molly Nash atteinte de l’anémie de Fanconi se caractérisant par une diminution du nombre de cellules sanguines. 


     
   La loi bioéthique du 26 mai 2006 autorise en Espagne les techniques de reproduction médicalement assistée. La transplantation médullaire  (c'est à dire de moelle osseuse) du sang de l’embryon de Javier, premier bébé-médicament en Espagne, a été effectuée le 23 janvier 2009 à l’hôpital Virgen del Rocio de Séville.


    En France, le décret d'application de la loi de bioéthique d'août 2004, autorise sous de strictes conditions, le diagnostic préimplantatoire mais ce n’est qu’en décembre 2006 que la technique du bébé-médicament est utilisée. Umut-Talha, né le 26 janvier 2011 à l'hôpital Antoine Béclère à Clamart, est le premier « bébé médicament » conçu en France.  

 

 


 

 

 

 

 

19 février 2012

2.

       

      2. Présentation de la maladie d'Andres

 

 

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Légende

Pour connaître les mutations de nucléotides à l'origine de la bêta-thalassémie, nous avons utilisé le logiciel Anagènes. Voici ci-dessus deux des 3 défauts moléculaires les plus courants à l’origine de la maladie d'Andres, se traduisant par une absence de synthèse de chaînes bêta-globine, qui sont : 

 
- la mutation d’une base crée un codon non-sens et l’apparition d’un signal stop au niveau de la synthèse protéique (1) ;
 
 - les délétions ou insertions mineures de 1 à 4 nucléotides créent un décalage du cadre de lecture et l’apparition d’un codon non-sens en aval (2) ;

- les mutations des jonctions exon-intron.


 
Javier est né pour guérir son frère Andres
atteint d'une bêta-thalassémie majeure, aussi appelée anémie de Cooley.


    C'est une maladie héréditaire autosomale récessive, c’est-à-dire qu’aucun des deux parents ne présente de manifestations de la maladie, provoquée par la présence de deux gènes anormaux, fournis l’un par le père et l’autre par la mère. Ces gènes causent soit une diminution sévère soit une absence complète de production de béta globine, l'anémie peut être mortelle. 
   Elle est diagnostiquée après l’âge de 3 mois par des examens biologiques et cliniques puis confirmée par l'hémogramme (=  analyse quantitative et qualitative des cellules et des plaquettes du sang) et par une electrophorèse de l'hémoglobine (= analyse des protéines, permet ici de différencier les types d'hémoglobines).
  Elle nécessite des transfusions sanguines toutes les 3 - 4 semaines régulières tout au long de la vie. S'ajoute un traitement qui empêche ou réduit la surcharge en fer et évite de graves complications au niveau du coeur, du foie et des glandes endocrines. Touchant chaque année 200 000 enfants, c'est la maladie génétique la plus courante au monde.
     Andres a eu la chance de guérir de cette maladie grâce à l'implantation du sang du cordon ombilical de son frère. Les cellules saines du nouveau-né ont colonisé la moelle osseuse (la "fabrique" des cellules sanguines) de frère malade et lui ont permis ainsi à son tour de fabriquer des globules rouges sains. Ce processes a été possible car les cellules souches embryonnaires ont la capacité de devenir n'importe quelles cellules du corps.
    Il n'a maintenant plus besoin des transfusions sanguines qui étaient auparavant nécessaires pour le maintenir en vie. Sa mère déclare que "son fils a retrouvé le goût de jouer et manger". 

 

 

 

 

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18 février 2012

3.

 


       3. Conception du bébé-médicament

  

    Le faible taux de réussite de la fécondation in vitro (30 %) nécessitera, dans le meilleur des cas, de devoir faire trois tentatives et traitements in vitro. Cela peut être très long, pour un résultat aléatoire. De plus, les chances de réussite d’une transplantation de cellules souches du sang du cordon ombilical sont inférieures 100 %.

    Les 3 étapes techniques pour « produire » un bébé-médicament sont la FIV, le diagnostic préimplantatoire, et la sélection d'un embryon sain et compatible avec l'aîné malade.

 

La Fécondation In Vitro, FIV ou Fivete  :

 

Elle se déroule en 5 étapes :

 

  •  Pour augmenter les chances de succès, le médecin essaye d'obtenir un maximum d'ovules matures ; pour arriver à ce but il faut stimuler les ovaires de manière artificielle en administrant à la femme des médicaments inducteurs de l'ovulation qui permettent le développement, en même temps, de plusieurs follicules ovariens et par conséquent plusieurs ovules en même temps.

 

  • Monitorage de la stimulation ovarienne permet de surveiller le bon déroulement de la croissance des follicules ovariens sous l'effet des inducteurs de l'ovulation, il est basé sur :  
    • des contrôles échographiques des ovaires qui permettent de préciser le nombre de follicules en développement, la taille de ces follicules et leur localisation à l'ovaire droit et gauche ;
    • des dosages répétitifs de l'hormone de l'œstradiol dans le sang.

 

  • Evaluer le degré de la maturation de ces follicules pour déclencher l'ovulation mais leur administration est nécessaire aussi pour achever la maturation des follicules ovariens en développement ;

 

  • La ponction des follicules ovariens dans le but de recueillir les ovules : elle est faite entre 34 à 36 heures après le déclenchement de l'ovulation ; elle se réalise par voie vaginale sous contrôle échographique, souvent sous anesthésie locale mais parfois l'anesthésie générale est nécessaire.

 

  • Le recueil des spermatozoïdes est fait par masturbation, le jour de la ponction des follicules, le médecin biologiste récupère les spermatozoïdes les plus mobiles ;

 

  • La mise en culture des ovules recueillis dans des milieux de culture spéciaux et en contact avec les spermatozoïdes. Durant cette étape, deux phénomènes peuvent être observés : la fécondation in vitro et la division cellulaire des ovules fécondés (le clivage).

 

 

Le diagnostic avant implantation :

 

Les diagnostics génétiques préimplantatoires (DGP), appelés également diagnostics préimplantatoires (DPI), permettent de sélectionner les « bons » embryons, c'est à dire les embryons « sains », avant de les réimplanter dans l'utérus de la femme. On écarte donc les embryons qui présenteraient un handicap ou toute autre « faiblesse » génétique, soit environ 1/4 des embryons recueillis.

Sans titre

 

Etapes du diagnostic préimplantatoire (sur embryon de 3 jours)

1. On fait un trou dans l'enveloppe nucléaire avec une gouttelette d'acide déposée par une pipette.

2. Avec une plus grosse pipette, on prélève une cellule.

3. On étudie son ADN en vue de dépister une anomalie.

4. On réimplante l'embryon dans l'utérus maternel ou si on détecte une anomalie, on le détruit et on recommence l'opération.

 

Sélection d’un embryon compatible :

 

    Pour faire cette sélection d’embryons compatibles, les médecins prélèvent une ou plusieurs cellules de chaque embryon et en analysent le contenu génétique pour voir la compatibilité du typage Hla. Ce typage tissulaire permet de choisir l’embryon dont les tissus sont compatibles avec l’enfant malade. C'est un système très complexe, spécifique d’un individu et représentant son identité biologique. La compatibilité Hla est nécessaire pour une greffe de cellules souches hématopoïétiques, cellules présentes dans la moelle osseuse ou dans le sang de cordon ombilical).

   Cette méthode accroît les chances de succès de greffe de cellules du cordon ou, plus tard, de moelle épinière. Les médecins prélèveront, dès la naissance, le sang du cordon ombilical du bébé et le congèleront temporairement (cryopréservation). Ce sont, en principe, les cellules souches du cordon ombilical du bébé qui seront utilisées. Mais il se peut aussi qu’une ponction de moelle du bébé s’avère nécessaire. Il restera à la fin de cette étape environ 3/16 des embryons sélectionnés au départ, ceux-ci seront donc sains et compatibles, donc génétiquement transférables.

 

 

 

 

 

 



 

18 février 2012

Transition I à II

 

  • Le processus a marché pour Javier mais les chances de réussite sont minimes. De plus, les pathologies concernées sont rares, les procédures sont lourdes et les moyens des centres concernés manquent. Chaque traitement pour la FIV revient à 1587 € par cycle d’ovulation, sachant tout de même que le taux de réussite de la FIV est de 20%. C'est pour cela que Stéphane Viville,  chef de service du laboratoire de biologie de la reproduction du CHU de Strasbourg, n'a pas souhaité développer la conception de bébés-médicaments.
 
matériel transition

 Matériel pour procréation médicalement assistée

 

  • En vue des risques d'échec de guérison de l'aîné, il faut être sûr que l'enfant n'est pas désiré seulement pour guérir. Il faut également que les médecins soient en accord pour la conception de bébés-médicaments et il faut, par la même occasion, convaincre les différentes religions des aspects positifs du bébé-médicament pour éviter les polémiques
18 février 2012

II.

II. Un être désiré ...

 

 

image critique bb médic

 

 

 

15 février 2012

1.

1. … par la société ?

 

  

   Le débat des bébés-médicaments dans la société :

 

pour et contre

                       


 

   Comme nous pouvons le voir sur de nombreux forums présents sur le net, le "bébé-médicament" suscite de nombreuses réactions et intéresse beaucoup. Nous avons donc cherché dans ces forums et questionné des connaissances pour connaître leurs avis sur les "bébés du double espoir".


Pour :

 

« Il s’agit peut-être d’une des seules chances de l’enfant malade de guérir. »

 

« Je pense qu'il faut tout tenter pour essayer d'empêcher un enfant malade de mourir. Le bébé-médicament n'a pas besoin de savoir qu'il a été conçu dans ce but. On ne peut pas laisser un enfant mourir quand c'est évitable. »

 

« Si j’étais un de ces parents, je le ferais »

 

« J'aurai tendance à dire que je suis pour. J'imagine qu'il y aura une série d'entretiens ou tests psychologiques pour vérifier que les parents sont bien prêts et désireux d'accueillir un nouvel enfant qui ne soit pas là que pour guérir l'autre. Mais si c'est possible, comment envisager de laisser mourir son enfant? »

 

« Je pense que l'enfant sera fier d'avoir sauvé son grand frère ou sa grande sœur, et même s'il n'y parvient pas, il aura essayé »

 

Contre :


« Ce bébé-médicament ne naît pas d'un désir d'enfant, mais uniquement pour sauver son frère ou sa sœur. Comment le vivra-t-il quand il le saura ?
Il se peut que cela ne réussisse pas, et que l'enfant malade meure. On peut donc se dire que le bébé médicament, qui va grandir, risque de culpabiliser de ne pas avoir réussit à sauver son frère ou sa sœur. De même, inconsciemment, les parents risquent de lui en vouloir.
Et si cela fonctionne, la question bioéthique du rapport entre le bébé-médicament et l'enfant malade se pose. »

 

 « Quand l’enfant-médicament aura appris pour quoi il a été conçu, comment vivra-t-il cette situation, surtout si le traitement a échoué ? »

 

« Si plus tard, l’ainé a un organe défaillant, est-ce que le second, strictement compatible, deviendra une source de « pièces de rechange » ? » 

 

« Ce sont de bonnes intentions, mais il y a beaucoup de problèmes d'éthique »

 

Neutres :

 

« C’est difficile d’avoir un avis sur un sujet pareil :

On prend peur pour cet enfant conçu « pour » en sauver un autre, et on se demande quelle sera sa place au sein de la famille.

D’un autre côté, tant de gens font des enfants pour des raisons tellement plus bizarres : la pression sociale, l’assurance contre le divorce, la peur de la solitude… Et personne ne s’en émeut dans la presse.

Si les parents le désirent, s’ils l’aiment, il sera simplement un enfant, un frère dans une famille. »

 

«  Même si cela inquiète, il est très difficile de savoir réagir tant que l’on n’a pas été dans la même situation.

   Maintenant, si jamais l’enfant vient à être au courant des conditions de sa naissance, les parents risquent d’avoir du mal à lui faire comprendre qu’il a bien été voulu pour celui qu’il est devenu et non pour l’autre à qui il a permis d’être.

   C’est en cela que cette technologie m’inquiète. Comme toute technologie, elle n’est ni bonne ni mauvaise, ce sont ceux qui l’utilisent dont il faut se méfier. Et la bonne foi des débuts disparaît rapidement si l’opportunité de se faire de l’argent ou de dominer quelqu’un d’autre apparaît. »

 

Conclusion : Ce sont toutes ces raisons qui expliquent que les familles font l’objet d’un accompagnement pour éviter des situations dramatiques où, en croyant bien faire en soignant une personne, on détruirait paradoxalement une autre vie.

13 février 2012

2.

2. …par les médecins ?

 

      De nombreux professionnels de la santé préfèrent parler de « bébé docteur » ou de « bébé du double espoir » pour sortir de la notion d’objet que montre le nom « bébé-médicament » mais pour accentuer le fait que cet enfant sera un « acteur » dans la guérison de son frère. Comme certains le pensent, c’est en changeant les mots que l’on change les esprits.

 

 stephane viville     Les médecins et autres professionnels de la santé et de la bioéthique se posent de nombreuses questions, notamment Stéphane VIVILLE, chef de service du laboratoire de biologie de la reproduction du CHU de Strasbourg :

-        Comment être sûr que le projet parental prime ? Le premier souhait est-il bien le désir d'avoir un enfant ?

-        La question du statut de l’embryon et de la place du handicap dans notre société est également à prendre en compte. Les pathologies concernées sont rares, les procédures sont lourdes et les moyens des centres concernés manquent

-        Que faire si, par le diagnostic préimplantatoire, il apparaît que, parmi les embryons obtenus, aucun n’est susceptible de soigner le frère ou la sœur malade, vu que rien ne peut obliger la femme à porter ces embryons, même sains ? Que faire donc au cas où les parents refuseraient le transfert d'un embryon sain mais non compatible ?

Questions pour le futur du bébé-médicament :

-        En cas d’échec, comment ne pas envisager le poids énorme de la culpabilité que portera cet enfant venu au monde pour sauver son « grand frère » qui est tout de même mort ?

-        Qui ne voit pas les répercussions psychologiques désastreuses pour toute une famille sachant que les meilleurs spécialistes ne misent même pas sur un taux de succès de 10 % ? 


   Stéphane Viville ajoute que, " c'est une faute déontologique, à l'heure actuelle, de vouloir proposer cela à des couples, c'est leur donner de faux espoirs. Malheureusement, il y a eu des exceptions qui ont marché. Mais ce sont pour moi des exceptions qui confirment la règle, à l'heure actuelle en tout cas. Je crains qu'on ne fasse une offre irréaliste à des couples qui sont déjà très éprouvés, ce qui risque de les enfoncer encore plus."

    

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      « On ne peut pas en l’état actuel des choses se faire une idée précise sur les relations futures que ces enfants entretiendront au sein de la fratrie et sur le risque psychique de chacun d’entre eux, tout simplement par manque de recul » explique Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste et spécialiste de bioéthique. Elle ajoute que c'est placer la famille devant un dilemme terrible de leur ce qu'ils décideraient dans le cas fort probable où il y aurait des embryons sains mais, parmi eux, pas d'embryons HLA-compatibles. 

    Elle montre donc son avis pour l'instant neutre en prononcant ces mots : 

« En termes analytiques, on peut présumer qu'il s'agira d'un enfant "à risque psychique". Et le destin de cet enfant, sauveur de son aîné, sera-t-il moins lourd s'il peut se fantasmer en "docteur" ? J'en doute. »

 

 




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Myriam Szejer, pédopsychiatre et psychanalyste, pense que: « Cet enfant a apporté avec sa naissance un cadeau à toute la famille, c’est une solidarité intrafamiliale qui existe de principe dans les liens familiaux et qui prime, je pense, sur l’idée même de dette ».

 





arnold munnich




   Arnold Munnich, chef du service de génétique médicale de l'hôpital Necker, prend, lui, le parti de considérer ce qui pourrait se passer si l'enfant n'était pas donneur, alors qu'il aurait pu l'être : « Toute sa vie, il se reprochera de ne pas être un autre qui aurait pu guérir son frère. Il portera la culpabilité du survivant car, outre la relation parents-enfants, la relation dans la fratrie est également en jeu.» 






Conclusion : Les médecins continuent de débattre entre eux et ont des avis diverses car, en effet, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de prédire le futur de l'enfant donneur d'un point de vue psychologique.

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